Les news d’Août 2023

Fleur Perneel, Paloma Arcos et Kaïssa Roulx – metteuses en scène et comédiennes

 

« Nous sommes plusieurs à penser, depuis notre coin d’avoine sauvage, au milieu du maïs extra-terrestre, que, plutôt que de renoncer à raconter des histoires, nous ferions mieux de commencer à en raconter une autre, une histoire que les gens pourront peut-être poursuivre lorsque l’ancienne se sera achevée. Peut-être. Le problème, c’est que nous avons tous laissés nos êtres devenir des éléments de l’histoire-qui-tue, et que nous pourrions bien nous éteindre avec elle. C’est donc avec un certain sentiment d’urgence que je cherche la nature, le sujet et les mots de l’autre histoire, celle qui jamais ne fut dites, l’histoire-vivante. »

Extrait d’un texte d’Ursula K. Le Guin traduit de l’anglais (US) par A.G.Cohen. A paraître prochainement aux Éditions de l’éclat dans une traduction d’H.Collon.

Balade à l’ours
La route s’arrête après le village, ensuite, un chemin qui serpente. On marche, on monte, le soleil chauffe. Plus loin, on quitte le sentier, la forêt tout autour de nous, dense, le bruit de l’eau, la marche silencieuse, l’impression de pénétrer un autre territoire, le territoire d’un autre, un autre qu’humain. Par ici, dans les années 80, des ours ont été réintroduits. Il en restait quelques-uns de la souche pyrénéenne mais pas assez pour assurer la survie de l’espèce. Certains habitants du village ont l’habitude d’aller les observer à la jumelle au dessus du village. Il y a toujours eu des ours ici. Les anciens s’en souviennent. Depuis des centaines d’années, ils savent où ils passent. Il y a même « l’ours du mercredi » qui passe toujours au même endroit… le mercredi. Les observateurs pensent qu’il fait une boucle, toujours la même. Surtout, il fait au plus simple, au plus facile, au moins escarpé. Pas bête du tout la bête.

J’avais un peu peur de le rencontrer, l’ours. J’ai demandé ce qu’il fallait faire dans ce cas. Il ne faut pas courir, pas s’enfuir, il faut parler, dire que l’on va s’en aller. Si l’ours est sur deux pattes, il ne faut pas s’inquiéter pour autant, ça court à quatre pattes un ours. Bien sur, il effraie, 300 kg déployés on n’a pas l’habitude de cette puissance. Parfois on le rencontre dans un ruisseau, en train de se baigner. Il mange une ou deux brebis par an, mais il préfère les faines, les fruits des hêtres et les myrtilles dont il se gave. L’ours est joyeux et malin. L’ours est un autre qu’humain qui habite non loin. D’aucuns l’aident à survivre dans nos montagnes. C’est une bonne idée. Il ne faut pas le déranger. Lui aussi à sa place sur cette planète.

H.Mathon

Carolina Granados et Maria Moreno étudiantes à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Toulouse et créatrices du jeu MON-GI

MON-GI, le jeu qui s’inspire de l’Hôtel de France

À la rentrée, nous vous invitons à découvrir MON-GI, le jeu collaboratif qui s’inspire de l’Hôtel de France. Son concept : « connaître le passé pour parvenir au présent et construire le futur ». Il se déroule en trois étapes, abordant chacune des problématiques spécifiques liées à chaque époque. A cette occasion, nous vous donnons rendez-vous le 6 septembre de 14h30 à 16h30 au RDC de la Médiathèque de Saramon. Cet événement est organisé en collaboration avec l’itinérance de la ludothèque Pass’à jeux et dans le cadre de l’Été culturel.

LE MOIS DE JUILLET EN IMAGES

Sortie de résidence du spectacle “J’ai creusé des chutes” par Paloma Arcos, Fleur Perneel et Kaïssa Roulx

 

Stage de théâtre de juillet dirigé par Paloma Arcos et Camille Grillère avec Céline, Jean-Philippe, Delphine, Daniel, Marie et Lamia