newsletter octobre 2024

Trois ou quatre ans, je ne sais plus. Une éternité parfois, à d’autres moment, comme un claquement de doigts.Quand nous récapitulons tout ce que nous avons fait, nous sommes fières, contentes de tous ces projets bigarrés, de cette multiplicité, de cette inventivité, disons le: de cette richesse.
Notre mission initiale à Gimont( la préfiguration du tiers lieu de l’hôtel de France) touche à sa fin. L’hôtel ne verra pas le jour, en tout cas, pas comme nous l’avions rêvé avec toutes celles et ceux qui, de réunion en réunion, de consultation en consultation, sont venus apporter leur pierre à cet édifice. Nous en profitons pour saluer leur travail, leurs engagements, leur enthousiasme. Merci de croire encore qu’il est possible de changer les choses collectivement.
Quand nous nous sommes posées la question de la suite de notre présence à Gimont, nous sommes arrivées à la conclusion que-même si l’hôtel ne voyait pas le jour- nous n’avions pas envie de partir. Qu’un vent se levait ici, un vent frais, porteur d’odeurs et de couleurs, un vent nouveau, un peu givré parfois, un vent qui aime les mots et les sons, un vent  assez féminin et  qu’il serait  bien dommage de ne pas en profiter pour hisser un peu plus la voile et continuer le chemin.
A cette heure, nous ne savons pas encore comment, mais  nous voulons continuer à élaborer des projets, à fédérer, à voyager dans nos têtes et nos émotions, continuer à  déranger les certitudes, les habitudes, à ouvrir les fenêtres et les portes. L’assemblée générale de l’association, réunie à l’Atelier 122 le 20 Septembre, nous a montré que nous n’étions pas seules. Les gimontois, les gimontoises mais aussi ceux et celles qui vivent à coté, un peu plus loin ou parfois bien plus loin, ceux qui croient encore que la culture ne se décline pas toujours dans les centres villes, ceux qui travaillent à concilier cadre de vie et ouverture d’esprit, nature et culture, ceux dont les enfants ont découvert le théâtre, le clown ou la création sonore durant ces trois dernières années, ceux qui ont vu leurs parents pensionnaires de l’EPHAD rire à gorge déployée avec Sandrine, la clown, ceux qui ont voyagé dans le minibus pour aller voir de magnifiques spectacles à Fleurance,Toulouse ou Auch; celles qui se sont fait photographier avec leurs filles; ceux qui ont fabriqué le Sethi; toutes et tous partagent avec nous ces convictions que l’art est un outil irremplaçable pour vivre mieux tous ensemble.
Nous espérons que l’avenir nous donnera raison.

Hélène Mathon & Emilie Vannieuwenhuyse

 

20 & 21 Septembre 2024 : Les journées du Vivant/ Assemblée générale