« Dans les yeux de ma mère »

« Toute mère, depuis des lustres et en particulier depuis Sigmund Freud, est coupable. Le discours sur la mère abusive, castratrice, sur-protectrice, insuffisamment présente, trop présente, trop aimante ou pas assez, est parvenu à paralyser la spontanéité des mères, à leur faire douter du bien-fondé de leurs élans, de leurs décisions, de leurs émotions mêmes. Jane Swigart tente de rendre justice à ces mères jugées sans appel et sans circonstances atténuantes. Les difficultés émotionnelles des jeunes mères sont rarement prises en compte et pourtant l’adaptation à la maternité n’est pas immédiate ni donnée, comme par miracle, par le ciel ou par l’instinct. Elle exige temps, patience, exploration secrète et parfois découvertes intimes de peurs non maîtrisées, de réactions inconscientes jugées malvenues, de rejets et de colères inévitables – toutes choses qu’il vaut mieux comprendre et accepter plutôt que de les nier ou de se les reprocher jusqu’à la fin des temps. Le mythe de la mauvaise mère fera du bien à toutes les mères qui se croient encore coupables : elles se sentiront enfin comprises et reconnues dans cet apprentissage d’un rôle dont on ne cesse de leur répéter qu’il est pour leur enfant à jamais déterminant et essentiel. » Jane Swigart, psychologue auteure, texte de présentation « Le mythe de la mauvaise mère » 1991.

SYNOPSIS

La conteuse n’a pas connu sa mère. Alors, elle est partie à la rencontre de mères, de filles, de grand-mères afin de récolter leurs mots sur ce lien filial si particulier qu’elle n’a pas connu.
Elle a tissé des bribes de témoignages pour en faire une parole qu’elle s’est appropriée. Elle joue toutes ces vies en une, l’instant du plateau. A travers ces destinées transcendées, elle ne cherche ni réponse, ni solution. Simplement, elle joue tous ces instants de vie pour témoigner des questionnements de ces femmes. En parallèle, elle construit une fresque avec leurs photos. La photo parce qu’il lui manque un visage. Alors, elle peuple l’espace de toutes ces femmes qui ont accepté de poser et de témoigner. Elle invente une sororité réparatrice en réponse au manque.

« Je les rencontre.
Je les écoute.
Je les reconnais.
Je les aime.
Ce sont mes sœurs, mes mères, mes grand-mères. »
Lise Laclavetine

 

L’ÉQUIPE

MARIE MAINARDIS, HÉLÈNE DEGRANDPRE et LISE LACLAVETINE

MARIE MAINARDIS Comédienne, directrice artistique de la compagnie Les Passantes.
Elle aime se frotter à des projets éclectiques, tels que Les histoires d’Amour finissent en général joué à Gimont à l’été 2021, spectacle musical sur la chanson populaire.

HÉLÈNE DEGRANDPRÉ Photographe s’est orientée vers la photographie documentaire après avoir longtemps travaillé dans le milieu du spectacle vivant et du champ social.
Elle est diplômée de l’institut international SPEOS Paris. Dans son travail personnel elle s’intéresse à la photographie sociale, à l’humain, au vivant. Elle affectionne particulièrement le travail du portrait.

LISE LACLAVETINE Auteure. Après des études de lettres, elle plonge dans le théâtre, joue, écrit et met en scène avec différents collectifs. Elle retrouve Hélène Degrandpré, avec qui elle a déjà travaillé, et rencontre Marie Mainardis, qui lui proposent d’écrire les textes du projet.

© photos Hélène Degrandpré